À l’occasion de sa réouverture, la bibliothèque Forney, pointue dans l’histoire des arts graphiques et des métiers d’arts, a choisi de se pencher sur l’histoire de la mode et des femmes au cours de la Première Guerre mondiale.
Acheter des vêtements pendant la guerre est devenu un devoir patriotique », révèle Sophie Kurkdjian, chercheuse en histoire de la mode. Dans les vitrines, les curieux découvrent tissus et robes de grands couturiers, des uniformes d’infirmières et de pouponnières ou encore des photos de travailleuses. Cette exposition va à l’encontre de la légende disant que la mode s’est arrêtée en 1914 avant de reprendre en 1918.
« Cette période leur a fait voir que tout peut être différent, qu’on peut travailler, avoir des responsabilités, mais c’est simplement une fenêtre ouverte, une transition qui va préparer des révolutions futures. À l’armistice, la femme est finalement incitée à retourner à la maison pour faire des enfants« , précise Sophie Kurkdjian.
Dans cette saison des tempêtes, les femmes doivent se vêtir confortablement et être libres dans leurs mouvements. On peut y voir des suffragettes en 1914, puis en 1919 arpentant les rues afin d’avoir d’accéder aux urnes. Un an après la fin de la guerre, ces femmes réclament toujours le droit de vote qu’elles obtiendront en 1944.
La mode et les femmes 14-18 à la Bibliothèque Forney Jusqu’au 17 juin 2017
Du mardi au samedi de 13h à 19h Entrée libre