Sept ans après la chute de Ben Ali, les tensions montent encore une fois dans les rues tunisiennes. Plusieurs villes ont connu des manifestations nocturnes violentes. 800 personnes ont été interpellées.

Après plusieurs jours d’émeutes, le gouvernement tunisien a enfin cédé. Il a annoncé une série de mesures, dont la hausse des allocations sociales. cette dernière passe de 150 dinars (50 euros) à 180 et 210 dinars (60 et 70 euros) en fonction du nombre d’enfants.
« Ce plan garantit une couverture médicale pour tous les Tunisiens sans exception » a affirmé le ministre des Affaires sociales, Mohamed Trabelsi. »
Un anniversaire amer
Le 14 janvier, les Tunisiens célébraient le septième anniversaire de la chute de Zin el Abidine Ben Ali après 23 ans de règne. Une atmosphère de fête régnait avenue Bourghiba, haut lieu des rassemblements politiques au coeur de Tunis. Mais la fête a été brouillée par d’autres Tunisiens qui estiment avoir gagné la liberté mais perdu en niveau de vie. Et de là les manifestations se sont succédées. Malgré le dispositif sécuritaire très important qui a été déployé. Le même jour en 2011, le président Ben Ali avait pris la fuite pour l’Arabie Saoudite, sous la pression populaire. Si la Tunisie est libre aujourd’hui comme disent certains, elle reste engluée dans la morosité économique et sociale. Le printemps arabe qui avait démarré par l’immolation par le feu à Sidi Bouzid , du vendeur ambulant. Cette révolution a détruit plus qu’elle n’a construit. Pour les jeunes, cette commémoration a un goût amer. La révolution n’a pas tenu toutes ses promesses.
Naziha Bensekhri
Crédit photo de couverture : AFP