Emmanuel Macron s’est rendu en Corse ce matin pour y rester jusqu’à demain. C’est son premier déplacement sur l’île de beauté en tant que président de la République.

C’est un déplacement spécial pour Emmanuel Macron vu le contexte politique chamboulé. Des milliers de personnes ont défilé dans les rues d’Ajaccio samedi après l’appel des nationalistes pour défendre leurs revendications. Le programme officiel de la visite du président n’était pas encore connu, hier. La seule certitude était que le chef de l’Etat participerait dès 10 heures aux commémorations des 20 ans de l’assassinat du préfet Claude Erignac , à Ajaccio. Emmanuel Macron doit ensuite se rendre à la mairie d’Ajaccio pour un entretien à huis clos avec le maire de la ville, Laurent Marcangeli. Une rencontre que n’ont pas bien pris les nationalistes avec lesquels aucun rendez-vous n’était encore acté. Le duo qui dirige l’île: Gilles Simeoni, autonomiste et chef de l’exécutif insulaire, et Jean-Guy Talamoni, président de l’Assemblée corse et indépendantiste devraient tout de même rencontrer le président de la République.
Emmanuel Macron exige que le drapeau français trône dans la salle du rendez-vous
Depuis que les nationalistes sont au pouvoir, le drapeau français a disparu de leurs bureaux. S’il se trouve toujours sur la façade de l’assemblée de Corse, il n’a plus la place centrale qu’il occupait avant. C’est donc une condition que le président de la République a exigé pour venir sur l’ile de beauté.
Le bilinguisme sera l’un des thèmes les plus importants et complexes à aborder. Porté par les nationalistes, il permettrait à la langue corse d’être utilisée dans l’administration et la justice sur l’île.
Pour Emmanuel Macron, ce déplacement périlleux sera un vrai test pour l’avenir politique entre la Corse et « le continent ».
Mathilde Caron
Crédit image à la une : Emmanuel Macron et Jean-Guy Talamoni © Montage via AFP