Un tunnel de maintenance du site d’essai nucléaire nord-coréen s’est effondré suite au sixième tir de démonstration du régime. La catastrophe aurait causé plus de 200 morts et ne serait que les prémices d’un situation préoccupante.

L’information relayée depuis hier par les TV japonaises remonte au début du mois de septembre et la dernière démonstration de force du régime communiste. L’intensité de l’essai nucléaire nord-coréen balaye le site de Punggye-Ri qui fait office de « stand de tir » depuis les premiers tests en 2006. La puissance de l’impact équivaut à 120 kilotonnes, soit 6 fois la puissance de la bombe larguée sur Hiroshima en 1945. Avec de tels impacts répétés sur le site d’essai, c’est toute la stabilité tectonique de la région qui est en jeu. Un point de rupture semble avoir été atteint par la Corée du Nord lorsque suite à des secousses sismiques anormales, un tunnel de maintenance du site de Pungyee-Ri s’effondre, près d’une semaine après le dernier test. L’effondrement coûtera la vie a plus de 200 techniciens sans que le régime n’y voit de corrélation directe avec ses essais nucléaires.
Les prémices d’un grand danger
Dans le quotidien South China Morning Post, le professeur Wang Naiyan alerte sur les dangers d’une éventuelle scission tectonique. Le risque est tel que la poursuite d’essais nucléaires dans cette région pourrait bien dépasser le cadre de la secousse sismique ou encore celui du glissement de terrain. Le site montagneux de Punggye-Ri agit comme un gigantesque réservoir qui se charge de radioactivité. La fragilité sismique naissante pourrait causer l’effondrement non-pas d’un tunnel mais de la montagne entière sur elle-même avec dans sa lancée un important nuage radioactif qui prendrait la direction de la Chine. Une issue inéluctable pour le professeur Naiyan qui alerte plus que jamais sur l’urgence de mettre un terme aux activités nucléaires de ses voisins.
Michel Morice