
Le journal régional la Dépêche du Midi s’est procuré la lettre de la toulousaine de 26 ans. Partie combattre l’Etat Islamique, elle alerte le Président de la République: « Je vous prie, Monsieur le Président, de demander mon (transfèrement) en France à l’État turc, et de ne pas donner la liberté et la chance à l’État turc de prendre des volontaires français et autres Européens en prison, pour avoir participé avec les groupes kurdes à combattre l’ennemi mondial ». Une requête qu’elle a rédigé depuis la prison où elle est incarcérée depuis six mois.
Une aventurière stoppée dans son combat
C’est le 8 septembre 2016 qu’Ebru Firat est arrêtée à l’aéroport Ataturk d’Istanbul. Alors en transit vers la France, elle est d’abord soupçonnée de préparer un attentat suicide. Mais c’est pour d’autres raisons qu’Ebru Firat sera incarcérée. En cause, son appartenance au PKK, groupe considéré comme « terroriste » interdit en Turquie. Elle est condamnée le 8 novembre 2016 à cinq ans de prison, puis la peine sera requalifiée à 22 mois de détention et une année de semi-liberté. Selon nos confrères d’Actu Côté Toulouse, son avocate estime que si Ebru Firat n’est « pas amochée (…) elle a dû souffrir de son séjour en prison ». De quoi justifier la demande de rapatriement.
A Toulouse, les soutiens sont mobilisés

Soirées, pétitions, réunion d’informations, comité de soutien… La résistance s’organise dans la ville du sud-ouest. De nombreuses personnalités politiques se sont également engagées: Carole Delga, la présidente de région Occitanie, Jean-Luc Moudenc, le maire de Toulouse, ou encore le président du conseil départemental de la Haute-Garonne, Georges Meric.
Dernier évènement en date, un débat animé par l’avocate d’Ebru Firat qui s’est tenu le vendredi 24 mars à Toulouse. Retrouvez ici l’édito de Jean-Claude Souléry, rédacteur en chef de la Dépêche du Midi, consacré à Ebru Firat dans la Dépêche du Midi.
Lucile Devillers
Crédits Image à la Une: France Télévisions