Après deux ans de crise politique au Burundi, les opposants du troisième mandat du régime de Pierre NKURUNZIZA risquent tous les jours une mise à mort par les services nationaux du renseignements burundais.
Du 21 au 28 janvier 2017, des violations graves des droits humains ont été commises dans une impunité totale au Burundi, selon un rapport de SOS TORTURE Burundi. Au moins 21 personnes ont été arrêtées en 7 jours dans différentes localités. Parmi elles figurent 15 militaires. La majorité des victimes de ces vagues d’arrestations est liée à l’attaque du camp militaire de Muyinga au nord-est du Burundi. Il aurait été attaqué par un groupe armé a déclaré le porte parole de l’armée burundaise.

L’une des victimes était en état d’arrestation avant son assassinat. Il s’agissait de l’adjudant chef François Nkuruziza. Un ex-militaire tutsi, accusé d’avoir collaboré par l’opposition, selon le journal en ligne Iwacu. Il a été décapité et l’administration locale s’est empressée d’enterrer la victime sans l’identification du corps pour cacher le crime.

Le rapport évoque aussi des actes de torture subis par les militaires arrêtés dans la foulée de l‘attaque supposée du camp militaire de Mukoni à Muyinga. Le Caporal-chef Fulgence Ndayikengurutse a été violemment torturé par le chef des services de renseignement en province Muyinga de telle sorte qu’il ne pouvait ni s’assoir ni se tenir débout.

Plusieurs militaires arrêtés dans l’affaire Mukoni sont portés disparus. SOS-Torture Burundi craint que les soldats n’aient été victimes d’exécutions extrajudiciaires, comme cela a été le cas pour l’Adjudant François Nkurunziza retrouvé exécuté avec deux autres personnes non identifiées, non loin du camp militaire de Mukoni le 25 janvier 2017.
MUCO STEVE
CREDIT PHOTO A LA UNE: TV5 MONDE