Une procédure de suspension de commercialisation de l’Uvéstérol D a été engagée après la mort d’un nourrisson le 21 décembre dernier.
Ce médicament utilisé contre les carences en vitamine D est suspecté d’avoir causé l’arrêt cardio-respiratoire d’un nouveau né de 10 jours. Chaque jours, des milliers d’enfants prennent cette vitamine D qui aide à lutter contre le rachitisme qui fait partie des médicament les plus prescrits en France. Une procédure de suspension de commercialisation de ce produit a été engagée, a annoncé la ministre Marisol Touraine. Cette décision a été prise par l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des produits de santé (ANSM) « par mesure de précaution ». La ministre annonce la mise en place « dans la matinée » d’un numéro vert d’information: 0800 636 636.
Les premières conclusions de l’enquête mettent en évidence « un lien probable entre le décès et l’administration de l’Uvestérol D » explique l’ANSM. L’administration par pipette en grande quantité d’un liquide trop visqueux, serait à l’origine de la mort du bébé de 10 jours. L’ANSM tout comme la notice d’utilisation de ce médicament préconise plusieurs précautions à prendre chez l’enfant avant l’administration : « Toujours administrer le produit avant la tétée ou le biberon », installer l’enfant « éveillé » « en position semi-assise », laisser l’enfant « téter » la seringue ou faire couler le produit « goutte à goutte », ne pas l’allonger « immédiatement après l’administration »
L’agence rappelle que l’Uvestérol D, était sous surveillance depuis 2006 suite à des cas de malaises de nourrissons sans aucun décès.
Dans un communiqué, le laboratoire Crinex, producteur de l’Uvéstérol D affirme que « les équipes comprennent cette mesure de précaution. Une rencontre entre l’entreprise et les autorités de santé est prévue jeudi 5 janvier « pour analyser les faits et réfléchir à un mode d’administration alternatif pour les nouveaux nés, puisque le produit, est hors cause d’après la Ministre de la Santé ».
Marie Maillard